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4 avril 2006

mon livre chapitre premier

CHAPITRE  PREMIER 

Des coups de fouets retentirent, il n’en pouvait plus de la voir subir cette torture et s’est jeté sur son bourreau. Aussitôt, dix « Derniers », comme on  les surnommait (car d’après les gens du pays, dès qu’on les contrariait, ils nous tuaient), l’ont attrapé et il a suffit d’un ordre et d’un coup d’épée pour lui ôter la vie. Elle s’effondra de douleur et de tristesse et se réveilla sur une couche de paille. Les murs croulaient sous une épaisse couche de moisissure et le sol n’était que de la boue. Une odeur de cadavre emplissait la pièce mais elle n’y fit pas attention, en effet, à ce moment là un homme entra. Un frisson lui parcourut le dos. Cet homme était le responsable de sa captivité, c’était sa main aussi qui avait ordonné que les Derniers tuent l’homme. On le surnommait « Crâne-Fendu », effectivement, il était chauve et l’on pouvait voir une balafre qui lui coupait la tête en deux dans le sens de la hauteur. Il était très laid et son odeur était encore plus forte que celle qui régnait dans la pièce. Il ne lui dit qu’une chose :

«-Où est l’héritier ? 

Comme elle ne répondit rien, il lui cria :

-Très bien, tu resteras ici jusqu’à ce que tu te décides à parler, tu n’auras pas de visite, tu auras tous les jours du pain et de l’eau mais tu ne verras personne et personne ne te verra. »

Elle savait qu’elle ne devait pas parler sinon l’héritier était mort.

         C’était un 7 août de l’an 1026 dans le royaume de Nevali.

Dix-sept ans après, dans un petit village paisible, des cris d’adolescent  retentirent. Ceux-ci étaient entrain de jouer à un jeu appelé «rocpoint ». Le principe de ce jeu était très simple. Il y avait un terrain délimité par des rangées de cailloux et au centre, un point. Le but de ce jeu était de poser la balle sur le point. Deux équipes s’affrontaient et tous les coups étaient permis. La balle, généralement, était un «cocardin», genre de tomate en plus gros. L’équipe de Rosancière, nom du village, menait de cinq points à deux quand un gamin d’une dizaine d’année arriva en courant :

«Ils arrivent, ils arrivent, dépêchez-vous, ils arrivent.

-Tu en es sûr ; demanda l’arbitre.

-Oui, les Derniers et leur chef sont là, à peine à cinq cents mètres.

-Rentrez tous chez vous. Enfermez-vous à double tour et n’ouvrez pas tant que le signal de fin d’alarme n’a pas été donné ; répondit le chef du village.

-Non, dit un vieil homme, in a assez souffert de cette tyrannie, soyons tous là pour monter notre courage à ces bêtes, ne reculons pas une nouvelle fois devant l’ennemi, moi, je reste.

-Il a raison, ne nous laissons pas faire de nouveau ; Approuva un homme. »

Ensuite ce fut une femme, puis un autre homme et finalement tout le village se réunit sur la grande pour attendre l’arrivée de ces indésirables personnes.

                Les villageois se rangèrent tous derrières leur chef avec un si grand ordre qu’on aurait put croire que cette situation avait été répétée des milliers de fois auparavant.

                Le maire était un petit bonhomme chauve, maigre, vieux, l’air fragile mais qui malgré était très robuste. Tout le monde à la fois le craignait et le respectait. Les villageois l’avaient choisi pour chef car il avait un des seuls à essayer de se révolter quand Crâne-Fendu avait pris le pouvoir. Il avait réussi à échapper au rafle qu’avait entrepris le nouveau dictateur et avait continué à lutter dans l’ombre pour libérer ses compagnons. Malheureusement il n’a pu en sauver qu’une poignée sur les centaines de personnes emprisonnées, quand il était arrivé, quasiment tous avaient déjà été pendus. Le peu qu’il avait pu sauver, se cachaient dans les bois et préparaient depuis dix-sept ans la Grande Révolte contre ce gouvernement.

                Donc, tous les habitants attendirent ensemble l’arrivée de Crâne-Fendu et de ses Derniers. Quand ceux-ci arrivèrent, les villageois les accueillirent méchamment. Crâne-Fendu ne se laissa pas impressionner et dit :

«-Mes chers citoyens, je viens vous honorer…      

-…Tu ne nous honore pas du tout et nous ne sommes pas tes citoyens. Dit le chef.

-Voyons mon cher Horace…

-…Je ne vous permets pas de m’appeler par mon prénom.

-Vous avez intérêt à vous taire sinon mes chers Derniers vont se charger de vous pour votre insolence.

-Dites ce que vous avez à dire et partez.

-Bien, voilà qui est mieux. Je disais donc, je viens ici en tant que chef de ce royaume.

-Vous vous considérez comme notre chef alors que vous avez tué notre roi et notre reine de façon très lâche.

-Cela suffit, je suis à la recherche d’un adolescent ayant entre seize et dix-sept ans, il a ni père ni mère et a été recueillit à la naissance.

-Et vous pensez le trouver ici?

-Peut-être, c’est d’ailleurs pour cela que j’aimerai que vous recensé tout le monde en notant les noms et les prénoms des parents ainsi que de la personne et que chacun me fournisse un exemplaire de son extrait de naissance.

-Et si nous refusions?

-Je fais brûler tout le village avec tous ses habitants. Un de mes Derniers viendra pour vous surveiller pendant que vous faites le recensement. Vous le ferez dans trois jours.

-D’accord, mais vous direz au Dernier qui viendra de ne blesser ou tuer personne.

-Ce sera fait, à plus tard mes chers citoyens. »

Il s’en alla avec son armée de Derniers et le village pu enfin respirer.

«-Mes chers amis, il nous faut obéir, d’ailleurs personne d’entre nous ne cachent cet enfant. Dit le chef.

-Qu’est ce que cet adolescent à donc pu faire pour avoir toute une armée à ses trousses? Demanda une vieille dame.

-Je n’en sais pas plus que vous? Lui répondit le maire; Quelqu’un est-il au courant de quelques choses? »

Un murmure parcouru l’assemblée, personne ne savait. Chacun rentra chez soi, cette journée pourtant bien commencée avait tourné tragiquement. Plus personne n’avait envi de s’amuser et de faire la fête.

               

Plus tard, dans la soirée, quelqu’un vint frapper chez le chef du village. Quand il ouvrit, il fut surpris mais fit comme même rentrer la personne chez lui.

« -Victor, que fais-tu là ? La personne qui venait de rentrer était un vieillard un peu mystérieux mais qui était très amis avec le chef.

-Horace, j’ai besoin de ton aide. Il avait très affolé

-Tu sais que tu peux toujours compter sur moi, qui a t-il ?

-Ferme la porte s’il te plaît, ce que j’ai à te dire ne doit pas sortir d’ici.

-Victor tu commence à me faire peur. Qu’est ce que tu as fais ?

-Assieds-toi car tu risque d’avoir un choc.

-Tu m’inquiète.

-Voilà, c’est à propos de notre reine, il y a seize ans, elle est morte. Mais contrairement à ce que tu pense, pas dans sa prison.

-Tu as trop bu mon cher.

-Non pas du tout, laisse moi terminer, tu parleras après.

-Vas-y continu.

-Donc, je disais, elle n’est pas morte dans sa prison, c’est moi qui l’ai ramenée. Elle avait réussi à s’enfuir mais elle n’a pas survécu. Personne ne le savait, elle attendait un enfant du roi. Moi je le sais car j’étais médecin avant. Elle avait un médecin qui essayait de l’empoisonner, alors elle venait me voir pour lui donner des contre poison et voir son état de santé. Un jour, elle m’a dit qu’elle attendait un enfant. Personne ne le savait à part le roi, elle et moi. Crâne-Fendu essayait de prendre le trône, c’est pour cela que personne ne devait le savoir. Puis, ils ont été arrêtés et personne ne les a plus vus. Sauf moi, Il y a un peu plus de seize ans, j’étais chez moi quand quelqu’un est venu frapper chez moi. C’était la reine, elle avait réussi à s’échapper de sa prison et elle allait accoucher. Je ne l’ai pas laissé tombée et elle à accouché d’une petite fille. Malheureusement, elle n’a pas survécu et je l’ai ramenée dans la prison pour que personne ne s’aperçoive de sa disparition et de son accouchement. L’enfant a survécu et je m’en suis occupée comme si elle avait été ma fille. Aujourd’hui, elle vit encore chez moi, et c’est cette enfant que recherche Crâne-Fendu.

-Tu as une autre fille chez toi ?

-Non, je n’en ai qu’une, Lison.

-Et la fille de la reine, ne viens-tu pas de me dire qu’elle était chez toi, et en vit.

-Si, Lison, c’est elle la fille de sa Majesté, c’est elle la princesse du royaume, et c’est elle que recherche Crâne-Fendu.

-Lison ! Mais pourquoi me dis-tu tout cela ?

-C’est à cause du recensement, je n’ai pas d’extrait de naissance pour elle et je ne peux pas dire qui sont ses vrais parents, sinon il va la tuer.

-Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?

-Aide-moi à cacher Lison.

-Où veux-tu que je cache, ici, ils vont venir fouiller comme chez toi, elle ne peut aller nul part. Je ne vois pas où tu peux l’emmener.

-Elle ne pourrait pas se cacher avec les révolutionnaires ?

-Comment connais-tu leurs existences ?

-J’en ai fait parti avant que la reine ne me confise la garde de son enfant.

-Très bien, je vais voir ce que je peux faire, je te fais confiance et surtout je lui fais confiance.

-Je te remercie beaucoup, maintenant, il faut que je lui annonce et lui explique.

-Tu ne lui as pas encore dit ?

-Non, je n’en ai pas eu l’occasion, et puis, c’est aussi pour sa sécurité, de plus, je ne sais pas du tout comment elle va le prendre.

-Qu’importe sa réaction, elle n’y peut rien, c’est son destin. L’occasion vient de se présenter, ce n’est plus le moment de lui mentir.

- Je vais aller lui dire de suite, je ne pense pas qu’elle le prendra aussi mal que cela. Merci bien mon ami, je te revaudrai cela.

-Vas-y vite avant qu’il ne soit trop tard. »

Sur cela, Victor s’en alla rentrer chez lui.

            Un peu plus tard dans la nuit, devant une petite chaumière, des pleurs retentirent. Cette maison était la plus éloignée du village et aussi la plus délabrée. Sa vielle porte grinçait à chacune de ses ouvertures, ses volets délabrés claquaient à chaque coup de vent et son toit de chaume troué laissait passer l’eau de pluie à chaque averse. Un carreau cassé avait été remplacé par une feuille de papier huilé faute de moyens. Malgré tout cela, on s’y sentait bien, les personnes qui habitaient cette chaumière étaient très accueillantes et un feu de bois brûlait en permanence dans la cheminée pendant les temps froids. Cette maison était habitée par Victor et sa protégée. La personne qui pleurait été Lison. C’était une jeune fille de seize ans, blonde aux yeux bleus, tellement belle et si gentille que tout le monde l’appelaient l’ « ange du village ». Elle faisait la fierté de son protecteur qui ne se lassait pas de lui montrer. En ce moment elle pleurait parce que Victor venait de lui dire toute la vérité sur ses origines. Elle ne lui en voulait pas du tout mais elle ne supportait pas l’idée que quelqu’un lui a menti. De plus, cela faisait d’elle une hors la loi et elle allait être traquée comme une bête sauvage si la vérité se savait. Victor lui avait assuré qu’il l’a protègerait quoi qu’il arrive. Pour cela, elle lui faisait confiance, il l’avait toujours chéri comme sa propre fille si bien qu’elle ne se douta pas un instant que ce ne fut pas son père. A présent, elle admirait cet homme qui pour sauver sa vie avait risqué la sienne. Elle prit sa cape et sortie, elle avait besoin de prendre un peu l’air et réfléchir à tout cela. Elle ne savait pas quoi faire et décida de repensé à cela demain. Après tout, demain est un autre jour.

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